Ce projet est financé par l’ Union européenne

2018
Partie contractante
Institut de Recherche appliquée - Jérusalem (ARIJ)
Durée anticipée
03/2017 – 02/2018
Partenaires/Bénéficiaires
Aucune entité affiliée. Les principaux bénéficiaires indirects comprennent : le ministère du Gouvernement local (MoLG) ; la municipalité de Sair ; l'Autorité palestinienne de l’eau (PWA)
Budget
Versement de l’UE 948 798 € / Somme totale attendue 1 195 110 €
Zone cible
ille de Sair dans le gouvernorat d’Hébron - Cisjordanie / Palestine
Population cible
Les citoyens du camp de réfugiés d’Al Aroub ; les citoyens de la ville de Sair ; les citoyens du village de Kwazeba ; 150 foyers d’agriculteurs à faibles ressources détenant des parcelles de petite (0,1-0,5 ha) et moyenne (0,5-1.5 ha) superficie à Wadi Al-Aroub

Contexte :

Le cout moyen d’O&M pour le traitement des eaux usées à la station d’Al-Aroub en 2016 était de 0,4 euro/m3. Deux facteurs principaux augmentent le cout du traitement des eaux usées en Palestine et dans la région MENA en général : la mauvaise gestion des boues produites et la consommation d’électricité.

Dans l’usine d’Al-Aroub, les boues sont épaissies à 2,5% de teneur de matières sèches (MS) à l’aide d’un épaississant par gravité, puis transportées dans des citernes à vide pour être éliminées à la décharge contrôlée d’Al-Minya. Le cout du transport et de l’élimination de ces boues épaissies revient environ à 7,7 euros par m3 (l’équivalent de 0,16 euro/m3 d’eaux usées traitées). Les couts élevés, à la fois financiers et environnementaux, de l’élimination des boues produites posent problème non seulement dans la station d’épuration d’Al-Aroub, mais également dans la plupart de ces installations dans les pays en développement, notamment dans la région Moyen Orient et Afrique du Nord (MENA). En Palestine, aucune de ces installations ne dispose de systèmes permettant d’assécher et de stabiliser les boues produites. Bien que la plupart des boues produites en Égypte et en Jordanie soient asséchées à des taux de MS de 40-60%, elles sont rarement stabilisées et, ainsi, ne respectent pas les normes égyptiennes, jordaniennes ou internationales, particulièrement en ce qui concerne les seuils relatifs aux agents pathogènes.

L’autre facteur important contribuant au cout d’exploitation des usines est la consommation énergétique. La station d’épuration d’Al-Aroub consomme actuellement 23,8 kWh e.p en énergie. Cependant, le prix élevé de revente de l’électricité en Palestine (0,16 EUR/kWh), qui est également le plus élevé dans tout le Moyen Orient, accroit rapidement le cout opérationnel du traitement de l’eau. L’électricité représente actuellement 32% du cout O&M total pour l’usine de traitement des eaux usées d’Al-Aroub.

Objectifs :

L’objectif général du projet consiste à promouvoir le traitement et la réutilisation des eaux usées dans les zones de la région Moyen Orient et Afrique du Nord (MENA) où l’eau se fait rare en élaborant des instruments financiers innovants et évolutifs et des plans de gestion inclusive qui permettront de recouvrer entièrement les couts du traitement et de la réutilisation des eaux usées sur un site de démonstration à Wadi Al-Arroub, en Palestine.

Les objectifs spécifiques du projet consistent à :

  • démontrer la faisabilité de la réduction des couts d’exploitation du traitement des eaux usées en :
  • produisant de l’énergie à l’aide de cellules photovoltaïques ;utilisant des technologies innovantes et économiques pour assécher les boues ;
  • introduisant des pratiques d’irrigation innovantes qui améliorent la productivité de l’eau ;
  • favorisant l’appropriation de l’eau en tant que ressource par la communauté locale ;
  • recouvrant les couts O&M en revendant les eaux usées traitées ;
  • retirant le plus d’avantages de pratiques agricoles qui ont fait leurs preuves.

Activités :

Le projet comprend 4 lots de travail :

  1. la réduction des couts d’exploitation de la station ;
  2. les pratiques innovantes d’irrigation et de gestion des nutriments ;
  3. le renforcement des capacités des entreprises en vue de gérer la réutilisation des eaux usées traitées et des boues ;
  4. la gestion de la chaine d’approvisionnement, les normes qualitatives et le potentiel commercial du produit.

Résultats attendus : 

  • la réduction du cout moyen du traitement des eaux usées ;
  • la réduction du cout de gestion des boues ;
  • la protection de l’environnement en transformant les boues déstabilisées en un produit pouvant être commercialisé et utilisé sans risque afin d’améliorer les propriétés physiques et chimiques des sols des pâturages et des terres cultivables.
  • l’installation d’un système d’irrigation économique et efficace, l’augmentation de la productivité économique de l’eau, etc.

http://www.arij.org/projects/on-going-projects/872-swim.html